Qui suis-je ?
Pufff !Avant, je passais tous les ans les cols du Pays basque pour prendre mes quartiers d’hiver dans la péninsule ibérique. Mais entre les tirs et les filets qui m’attendent aux cols et le maïs qui reste tant à glaner dans les champs du sud-ouest, mon choix a été vite fait. Je reste en France. D’ailleurs, je me trouve très bien aussi toute l’année à Rivolet. J’aime les bois, les prairies, les collines où je peux passer de l’une à l’autre en claquant des ailes, et je roucoule fortement au printemps au sommet d’un sapin. Je suis plus grand et trapu que mes cousins citadins. Petite pensée d’ailleurs pour mon cousin “Le Vaillant”, matricule 787.15, qui fut lâché du fort de Vaux le 4 juin 1916 à 11heures 30 pour apporter à Verdun le dernier message du commandant Raynal. J’espère ne pas avoir à vivre cela, j’ai déjà assez peur de l’autour !
Vous avez la réponse ?
Envoyez-la à l’adresse de la mairie : mairie@rivolet.fr
En mars, l’hiver n’est pas totalement fini et Les grands festins du printemps ne sont pas
encore au rendez-vous. Je dois, pour me nourrir, me déplacer par petits bonds, et faire voler
du bec les feuilles mortes et autres éléments au sol pour dénicher les lombrics un de mes plat
préféré. Il est assez cocasse de me voir tirant du bec un ver déjà engagé dans son terrier et
résistant de toutes ses forces. Bien souvent, cela se termine par une rupture du ver en deux. Je
ne vais pas tarder à nicher dans les haies au feuillage persistant ou un lierre, tels qu'on en
trouve dans vos jardins. Je peux aussi profiter de l’abri d’une poutre sous un avant-toit. Je
suis très commun et vous me connaissez bien, mais avez-vous pris le temps de m’écouter
chanter ? Perché sur la branche d’un cerisier, je lance une longue phrase mélodieuse avec des
notes flûtées, claires et sonores, émises avec un rythme assez lent. Des syllabes plus sifflées,
parfois un peu discordantes viennent agrémenter mon chant qui rend le printemps si beau. J’ai
appris à chanter en écoutant mes parents et je le perfectionne en écoutant mes semblables. Si
vous m’observer de prêt vous comprendrez alors pourquoi on me surnomme le monocle d’or !
La nuit arrive, un Merle pousse ses dernières notes pour dire qu’il va se coucher, Le brouhaha
de la journée s’efface, un temps de silence, et c’est là…que j’interviens. Quelques notes pour
dire que j’habite ici, sous la canopée de la forêt proche du village ou de votre hameau.
Quelques notes qui attendent une réponse...
C'est un chant facile à imiter par une bouche humaine et c'est probablement l'imitation de ce
chant utilisé comme cri de ralliement par les contrebandiers-insurgés de la fin du 18e siècle
dans l'ouest de la France qui leur a valu le nom de chouans.
Et je suis aussi assez fière d’être une star dans les terriers !
Le mois dernier, la devinette portait sur l’un des plus petits passereaux d’Europe. Le
troglodyte mignon. Aujourd’hui je me présente comme étant le plus grand des passereaux au
monde ! Vous me voyez en montagne, mais depuis quelques années, grâce à vos programmes
de protections, je vole au-dessus des collines de Rivolet. Je suis omnivore et nécrophage, une
sorte d’éboueur des champs à la recherche de cadavres d’animaux. Ma voix de basse au son
rauque s’entend de loin. Levez la tête et vous me verrez en vole planer ou faire des acrobaties
aériennes avec ma compagne. Ma silhouette se détache bien dans le ciel, ma queue en forme
de losange ne peut être confondue avec celle de ma cousine qui elle porte son gouvernail en
éventail !